"L'amour dans vos visages écartés" Philippe Pommier
Hypnos l’ouverte remuée remuante
C’est La conspiration des poissons !
Ce tableau à structure d’insomnie
Vous empêche de basculer dans l’oubli
Tant il projette l’amour dans vos visages écartés
Vous faites face
Vous flottez dans vos vêtements échancrés
Vous fixez l’image le mirage
D’être la proie d’un regard fixe
Vous attendez qu’un lien bondisse de vos pointes
Immobiles l’enjeu défaille de vos désirs
Vous plongez dans l’obstruction de votre corps
Comme si il détenait la vérité !
Cette toile est le lieu de l’extase
On ne peut y greffer plus de chair
Blancheurs médicinales
Plaintes végétales
Tremblées dans la secousse de l’œil
Les corps sont nus
Les bouches vouées aux ombres
Domptées par les enlacements de la lumière
Ce sont des corps mariés les uns aux autres
Etirés de mille pointes simultanées
Traversés par tant de nus
De ces corps concédés
Aux mille cadavres redevenus vivants !
Les couleurs ravivent vos douleurs diaphanes
Mêmes effusions de sang
Vos yeux énormes aux substances d’écaille
A vue d’œil vous font enfler
Il vous faut cuire et recuire dans vos propres mailles
Dieu est en vous si seulement
Il irrigue une viiolente scène d’adieux
De vous sans queue ni tête son amour
Sans image
Suspension géante de tous vos orifices
Masqués par la lumière
Une ligne de feu
Vous épousailles
Vous entrez dans le tableau électrique
La violence est interdite pour disparaitre
Vous êtes abruti par le silence des nymphes
Il perce fuse votre corps-océan
Les femmes poissons munies de caractère
Sont les hameçons de chaque goutte de votre sang
Ce fond de larmes où baignent vos années
S’enflamme !
Vos doigts outragent la toile
Langues et couteaux !
Vous absorbez les figures tout en les contrefaisant
Vos paupières tombent
Le rose de vos joues tombe
Tout votre visage tombe à la surface de la toile
Epaules ventre genoux happés par blocs couleur d’amour
Des étincelles picturales défont vos nids d’abeille
Vous voilà non assimilé
Vous voilà nature peinte
Vous voilà vibrante au-dessus du gouffre
La joie vous sépare
à chaque instant!
////////////////////////// crépitations de vos suffixes
tourbillons de vos roses noires
vos impatientes
prélèvent dans les souches envenimées
de petites larves à sucer
en perce neige
sous vos pieds se déplace
le paysage
diffusé mordoré pour
l’échappée de votre
virginité
Philippe Pommier
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